vendredi 20 novembre 2009
Peintures à l'eau
Pendant que Placid réalise des croquis pour plus tard, je crayonne mon ami de dos avec son chapeau et aquarelle des petites observations sur les bords du fleuve et Wadata, l'île où Damouré Zika et Jean Rouch se mesuraient à la nage...
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un dessinateur parisien à Niamey
Promenade en pirogue au coeur de Niamey
Nous avons passé une longue matinée sur le fleuve à faire des croquis, observant longuement les grandes pirogues qui viennent du Nigéria transportant des courges.
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jeudi 19 novembre 2009
Combo haut
Une de nos premières virées. Tout en haut d'un quartier-village qui dévale depuis l'Hôpital de Niamey. Placid a passé plus d'une journée, entouré d'une nuée de gamins excités, à réaliser cette grande gouache. Moi, je l'observais en tentant de mémoriser sa technique tout en m'essayant à l'aquarelle. La grande maison blanche, c'est chez Tchana - "le riche".
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Autres fééries
Placid a passé une journée chez moi à réaliser un dessin à la gouache de ma maison pendant que je terminais la peinture intitulée Le cri.
Tout le quartier est passé au dessus de ses épaules pour voir avancer le prodigieux travail. Chaque détail est criant de vérité : je suis vraiment là, chez moi. On me reconnaît même assez bien, bien que noir dans le noir.
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Une multitude de princesses Fima
Nous allons, Placid et moi, croquer ensemble. Notre première virée est nocturne et ne se prête pas à ce dessein : un défilé nocturne du FIMA à la plage de "la pilule"... Nous restons pantois devant une myriade de princesses, un vrai conte de fées...
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lundi 16 novembre 2009
la vie quotidienne
Un dessinateur français sur le Fleuve Niger
Si le temps a passé aussi vite c'est en grande partie grâce à la présence de Placid. Celui-ci s'est lancé dans l'aventure de réaliser des dessins à la gouache et au pastel de la ville de Niamey. Je l'accompagne le plus souvent possible dans ses virées pour apprendre "sur le tas" des techniques qu'il pratique avec virtuosité bien que nouvelles pour lui. Auparavant, il est est allé se promener avec sa famille sur le fleuve pas très loin de chez moi, à Gaya. Il n'a pas eu l'occasion de réaliser beaucoup d'images, mais celles-ci donnent une idée de ses premiers émois...
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Petite fin
Mon frère Moussa est venu voir l'expo au pot de clôture ! Il n'est venu que très peu de monde. J'espérais que les "expats" français, les profs du Lycée Lafontaine - réputés acheteurs d'art - viendraient. Mais non. Heureusement une jolie petite dame mauricienne m'a acheté les deux peintures-affiches inspirées par le FIMA... pour la chambre de son fils. Simon, 9 ans, semblait très content. De toutes façons, je peux affirmer que l'exposition a un très bon bilan, grâce au soutien constant du CCFN, qui m'a acheté 2 grands tableaux - Jean Rouch et Damouré Zika. Espérons que cela lui portera chance dans son projet de Centre de Documentation Jean Rouch !
J'aurais vendu presque une dizaine de peintures !
samedi 14 novembre 2009
Le cri
J'avais des tas d'idées pour rendre un peu plus vivant le lieu de l'exposition mais j'ai été dépassé par le temps. Je me suis alors contenté de me concentrer sur la réalisation d'une dernière peinture : Le cri - parenté à plaisanterie avec Edward Munch. J'ai songé à cette part de ville morte dans la vie de Niamey que représente l'insalubrité de la rue...
Le prisonnier
Nous nous sommes servis du tableau acheté par Laurence Graffin pour réaliser une carte postale en guise d'invitation pour un pot de décrochage et compenser son absence de l'exposition. Mais il y avait un trou troublant dans le linéaire des miniatures exposées ! Pour le combler, j'ai réalisé ce tableau - Le prisonnier. Très rapidement parce que je savais exactement où j'allais. J'ai déjà traité le sujet dans ma B.D. Cette femme qui emporte les chaussures de l'homme enchainé résume une histoire d'amour éternel.
Moby Dick
L'exposition est arrivée à son terme et il s'est passé beaucoup de petites choses positives durant ce temps. Les jours ont été bien remplis ! Un entretien sur RFI m'a valu de nombreuses félicitations de mes voisins, de ma famille et de mes collègues dessinateurs. Ce fut bien agréable à vivre. Je me suis également senti gratifié par le soutien des quelques personnes qui ont acheté des peintures avec un enthousiasme communicatif. Parmi elles : Laurence Graffin, épouse de Denis Vène, autrefois ambassadeur à Niamey, qui tient à Paris la Galerie Jasuka, spécialisée dans la vente d'objets d'art contemporains provenant du Paraguay et du Niger ! Elle est tombée amoureuse de La chasse à l'hippopotame qui lui rappellait Bataille sur le grand fleuve, son film préféré de Rouch, et Moby Dick, un de ses livres de chevet. Il faut absolument que tu lises ce livre, m'a-t-elle dit avec ardeur !
Hondia et quelques touches finales
Hondia a plu à Placid et Fanfan. Ils ont acheté la peinture au vernissage. Quelque chose de Niamey, ont-ils pensé. J'avais retouché quelques détails depuis sa publication dans le blog. Dias, qui aimait bien ce tableau - le premier que j'ai fait - sera content ! Peut-être pourra-t-il la revoir chez Placid, à Paris ?
J'avais également un petit peu retouché la peinture sur le holley et celle sur le maquis au bord de l'eau.
Madame Sabot
J'ai fini ma première série de peintures par ce tableau que certains, durant le vernissage, se sont amusés à commenter. Une peinture à bavardages.
Madame Sabot a longtemps hanté mes souvenirs. On disait que c'était un génie incarné en une femme vengeresse, au pied animal, qui aimait à persécuter les maris volages. Cette histoire, que l'on a, durant un certain temps, raconté dans tout le Niger, m'effrayait. Un soir, un de mes frères décida de la défier, il pria Dieu de la mettre sur son chemin. Après avoir traîné toute la nuit, il est rentré sans dire un mot... Nul ne vous disait l'avoir rencontré mais chacun connaissait quelqu'un qui l'avait croisé...
Au vernissage, certains se sont souvenus de l'époque où il était tant question de Madame Sabot. Cela date des années 70. Certains quartiers de Niamey passaient pour dangereux à cause de sa présence.
A partir de là, j'ai brodé une autre histoire énigmatique...
dimanche 25 octobre 2009
Et le vernissage ?
Ex
Que dire ? Quelques amis peintres et dessinateurs, Madame Holleville, épouse de l'Ambassadeur de France, des représentants de la même ambassade, des tas de gens qui s'amusaient bien en détaillant mes images et une équipe de télévision. L'arrivée de France, du dessinateur et peintre Placid. Et puis, la nuit, le silence...
Que dire ? Quelques amis peintres et dessinateurs, Madame Holleville, épouse de l'Ambassadeur de France, des représentants de la même ambassade, des tas de gens qui s'amusaient bien en détaillant mes images et une équipe de télévision. L'arrivée de France, du dessinateur et peintre Placid. Et puis, la nuit, le silence...
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Princesse Fima
Durant les deux dernières nuits précédant le vernissage, à la lumière d'une lampe-torche, j'ai réalisé deux grandes cases de B.D en affiches-peintures. Le lieu était si vaste que mes peintures de petit format étaient devenues des miniatures. Il fallait que le sanctuaire de l'invisible se peuple ! C'est comme ça que je me suis amusé à détourner l'affiche du Festival International de la Mode Africaine (FIMA), qui aura lieu la semaine prochaine.
Au vernissage, certains m'ont demandé la signification de ces deux images. Ils avaient oublié que le Dinosore - un des plus beaux fleurons de notre patrimoine culturel - trônait à quelques pas de là, presque en face du CCFN, au centre du Musée National !
"Mais tout simplement, une nouvelle version de La belle et la bête !" Ou une variante du fameux comme si de Jean Rouch ! Comme si la bête, incarnant la force primitive des origines, pouvait surgir tout à coup des profondeurs du Fleuve et, comme King Kong, ravir la belle créature des images modernes : la princesse Fima.
mercredi 21 octobre 2009
Le miracle du Solani
J'ai souvent entendu des enfants raconter que Damouré Zika sortait parfois dans les rues pour distribuer des paquets de Solani. C'était un double miracle, pour les petits : voir en vrai le grand personnage et savourer gratuitement la boisson.
Voilà mon dernier tableau, de nature fabuleuse, de la série invisible...
L'exposition devrait déjà être accrochée depuis deux jours...
Je suis en retard et plein d'anxiétés car demain, c'est le vernissage.
L'espace d'exposition du CCFN est si vaste ! Et mes peintures, prévues initialement pour Tawédo, la galerie de Diaz et Stéphanie, sont toutes petites.
Dans la foulée, pour relier théâtralement entre elles toutes mes images, je réalise deux monochromes de 70 x par 100 cm qui feront, je l'espère, rire et rêver les visiteurs. Elles ne seront terminées qu'au tout dernier moment...
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